À Dieu Vat débute en 1918. On tourbillonne dans une guinguette des bords de Marne,
Adolescents pendant la Seconde Guerre mondiale, on suit Arlène, Daniel, Marie et Thomas, pendant les 30 Glorieuses et pendant l’histoire moins glorieuse des essais nucléaires en Algérie."Je trouvais qu'on n'avait pas assez parlé de la construction de la bombe atomique française, et quand je commençais à travailler sur le sujet, je me suis rendu compte que c'était une histoire formidable, qui avait un côté un peu pionnier, qui se lance dans une aventure qu'il va falloir complètement découvrir, déchiffrer avec beaucoup de risques."
Finalement À Dieu vat, c’est plusieurs romans en un, plusieurs histoires de vies, mais avec un personnage qui ressort : l'héroïne, c’est Arlène.
Arlène, c’est un peu l’intruse, parmi la bande des quatre. Issue d'un milieu social modeste, Arlène est une vraie combattante, qui devra sans cesse lutter pour s'émanciper. D'abord, auprès de sa mère qui veut la mettre très jeune au travail, alors qu'elle est surdouée en mathématiques et veut faire des études. Ensuite, elle devra s'imposer auprès de la communauté scientifique, quasi exclusivement masculine à l'époque, pour accéder au poste d'ingénieure au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA).
Avec Arlène, on suit les essais nucléaires durant et après la guerre d’Algérie, et aussi, les problèmes de contaminations radioactives, longtemps passés sous silence. Un pan de notre histoire assez méconnu, et que l'auteur a voulu développer dans ce roman.
L'avis du délirien: ⭐⭐⭐⭐
J'ai beaucoup aimé ce roman, la saga amicale, mais aussi l'aspect historique.
Dans ce roman, nous découvrons une jeunesse fracassée par trois guerres successives, des filles et des gens modestes voulant échapper à leur condition, mais aussi et c'est à mon avis ce qui fait la grande valeur et la puissance de ce roman, nous suivons un pan de notre histoire plutôt méconnu, peut-être volontairement. Il s'agit tout d'abord, du premier essai de bombe atomique française le 13 février 1960, dans le sud du Sahara algérien sur la base de Reggane. le statut de colonisateur de la France expliquant la possibilité de telles expériences dans le sud du pays. La bombe avait une puissance trois fois supérieure à celle d'Hiroshima.
A propos de l'auteur:
Il se consacre en 2002 à l'écriture de "Le club des incorrigibles optimistes" qui lui demandera six ans de travail. Paru à la rentrée littéraire 2009, le roman a été salué par la critique unanime et a trouvé un large public. Il a été couronné par le Prix Goncourt des lycéens en 2009 et par le Prix 2010 des lecteurs de Notre Temps.
Partager votre avis dans la section
"Commentaires" juste en dessous.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
merci d'avoir laissé ce commentaire très pertinent !