La lecture de Nicole.S: "Dernière oasis" de Charif Majdalani

 


Un spécialiste libanais de l'archéologie orientale est invité par le mystérieux général Ghadban à venir expertiser des pièces antiques dans le nord de l'Irak. 
Le voici reçu dans une oasis au milieu du désert, un îlot comme hors du monde et du temps. 

Mais nous sommes à l'été 2014 et le lieu, occupé par des militaires, entouré à l'est par les forces kurdes, au nord et à l'ouest par les djihadistes de Daesh, se retrouve aux avant-postes de grands bouleversements - autant dire que la sereine beauté de ses paysages est digne du calme qui précède la tempête.
Immobile dans cet oasis de calme, il attend le général ; il attend l'occasion d'examiner les pièces ; il fait du cheval avec la fille du général. les journées s'écoulent dans la contemplation, les hypothèses sur l'origine des pièces, les rêveries sur la fille du général. 

Jusqu'au déclenchement de la tempête, celle qui a traumatisée notre monde lorsque DAECH a pris Mossoul. 
Il est alors pris dans la tourmente et doit abandonner son oasis, physique et intellectuel. le récit bascule vers la géopolitique et le film d'action : à qui doit profiter réellement la vente de ces objets ? 
Quel jeu joue le général irakien? Accompagnée de Chirine, la fille du général, il part à la recherche des têtes disparues et essaient de donner un sens aux événements.

Sur les trésors à jamais perdus et sur les inéluctables transformations du monde.


 L'avis du délirien: ⭐⭐⭐

Charif Majdalani signe un roman d'aventures aussi contemplatif que captivant.

Ce récit est intéressant sur le plan historique, cela m'a permis de mieux comprendre le période de DAECH.


A propos de l'auteur:

Charif Majdalani, né en 1960 à Beyrouth, est un écrivain libanais de langue française, il quitte son pays en 1980 à destination de la France pour suivre des études de lettres modernes à l'université d'Aix-en-Provence. Il revient au Liban en 1993 après avoir soutenu sa thèse sur Antonin Artaud.
Dans un premier temps, il occupe un poste d'enseignant à l'université de Balamand puis à l'université Saint-Joseph de Beyrouth où il est professeur de lettres.
À partir de 1995, il participe à la revue d'opposition L'Orient-Express, en charge de la rubrique littéraire. Cette collaboration s'achèvera en 1998 année de la cessation de publication de ce journal.
En 1999, Charif Majdalani revient à l'enseignement dans l'université Saint-Joseph de Beyrouth où il est en charge du département de Lettres Françaises. Ce poste lui permet d'accueillir des romanciers français et libanais. Lors du sommet de la francophonie 2002, il publie un livre Le petit traité des mélanges. Parallèlement à l'enseignement, on peut lire sous sa plume une chronique mensuelle publiée dans le journal La Montagne.
"Villa des femmes" obtient le Prix Transfuge du meilleur roman arabe et prix Jean-Giono 2015.
"Beyrouth 2020 : Journal d'un effondrement" reçoit le Prix Femina - Prix spécial du jury.


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