« Dans les yeux des
affamés se lit une colère grandissante. Dans leur âme les raisins de la colère
sont chaque jour plus gros et plus lourds, et la vendange ne saurait
tarder. »
Les Raisins de la colère,
roman publié en 1939 et honoré d’un prix Pulitzer en 1943, se déroule pendant
la crise de 1929 par laquelle les fermiers furent les plus gravement touchés.
Le roman retrace l'histoire d'une famille
pauvre de métayers : les Joad, obligés de quitter l'Oklahoma et leurs terres à
cause des conditions climatiques désastreuses, du crash boursier et de
l’industrialisation de l’agriculture. Ils prennent la route pour la Californie,
pensant pouvoir y trouver une terre et un emploi. Les Joad et des milliers
d'autres Okies ne rencontreront pourtant dans l'ouest que
l'hostilité des autochtones, la misère et la faim.
Malgré tout, les hommes ne
flanchent pas, s'entraident jusqu'au bout et tentent de lutter : « Dans
les yeux des affamés se lit une colère grandissante. Dans leur âme les raisins
de la colère sont chaque jour plus gros et plus lourds, et la vendange ne
saurait tarder. »
Ce roman a fait l’objet d’une
adaptation cinématographique très réussit par John Ford en 1940 qui, même si
elle diffère sensiblement notamment par sa fin plus « optimiste », a
largement contribué au succès du roman.
J’ai adoré ce roman qui m’a fait
vivre au côté des JOAD du début à la fin, partageant avec eux leurs espoirs et
leur souffrance.
On trouve dans ce livre ce que
l’homme peut avoir de plus ignoble comme ce qu’il peut avoir de plus beau.
Malgré l’horreur de sa situation
la famille JOAD est un modèle de courage, d’entraide, de générosité, et
d’amour…
Ce livre met en avant les
mutations de la société américaine dans les années 30, mutations qui finiront
par affecter toute la planète au cours du 20ème siècle (révolution
industrielle, exode rurale, mécanisation agricole…)
Il dénonce le développement
incontrôlé du capitalisme où l’homme devient une marchandise comme une autre et
où la nature et la terre nourricière ne sont que des outils.
Un sujet qui malheureusement
continue de raisonner encore à notre époque.
A propos de l’auteur :
John Steinbeck, né le 27 février 1902 à Salinas (Californie) et mort le 20 décembre 1968 à New York, est un écrivain américain.
Il remporte le prix Nobel de
littérature en
1962 « pour ses écrits réalistes et imaginatifs, alliant à la fois un
humour sympathique et une perception sociale aiguë »[3]. Il est considéré comme « un géant des lettres américaines »
et plusieurs de ses œuvres sont des classiques de la littérature occidentale.
Au cours de sa carrière, il publie
vingt-sept livres, dont seize romans, six livres non romanesques et deux recueils de
nouvelles. Il est
largement connu pour les romans comiques Tortilla Flat (1935) et Rue de la sardine (1945), la saga familiale À l'est d'Éden (1952), ainsi que pour les courts romans Des souris et
des hommes (1937)
et Le Poney rouge (1937). Les Raisins de
la colère (1939),
lauréat du prix Pulitzer, est considéré comme son chef-d'œuvre et fait partie du canon occidental. Au cours des 75 années qui ont suivi sa publication, il s'est vendu à
plus de 14 millions d'exemplaires.
La plupart des œuvres de Steinbeck se
déroulent au cœur de la Californie, en particulier dans la vallée de Salinas et les chaînes côtières
californiennes. Ses œuvres
ont fréquemment exploré les thèmes du destin et de l'injustice, en particulier chez les travailleurs et fermiers opprimés. La période
de ses romans était majoritairement située pendant la Grande Dépression.
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