la lecture de Nicole.S: "Le livre des sœurs" Amelie Nothomb



  • Parce que ce roman, c’est l’histoire de Tristane. Fille de Nora et Florent, elle arrive au cœur de ce couple fusionnel. Elle n’a pas sa place, car dans l’amour que se portent ses parents, il n’y a pas de place pour aimer quelqu’un d’autre. Tristane se montre alors sage et discrète. Il n’est surtout pas question de se faire remarquer. Elle ne pleurera pas, comme on lui demande. Elle observe, écoute et apprends les mots. Les mots, c’est sa force à elle.
  • Parce que ce roman c’est l’histoire de Bobette, la sœur de Nora. Deux sœurs en totale opposition. Bobette a quatre enfants sans père, vit dans un HLM et admire Tristane, à l’instar de ses propres enfants qu’elle juge bêtes et sans intérêt. Tristane deviendra quelqu’un, elle est en sûre. Sa tante lui confiera même le rôle de marraine, pour sa cousine. Une mission que Tristane prendra très à cœur, une présence heureuse inespérée dans sa vie tourmentée.
  • Parce que ce roman, c’est l’histoire de Laetitia, la petite sœur de Tristane qui naît quelques années après elle. Pour cette dernière, c’est un torrent d’amour qui débarque dans sa vie. Elle va aimer sa sœur, tout faire pour elle, tout lui donner. Entre elles, c’est une évidence. Un amour fusionnel, passionnel.
  • Parce que ce roman, tantôt noir, tantôt joyeux, montre la force des liens qui peuvent unir deux sœurs. Mais pas seulement. On voit également comme des parents peuvent détruire des enfances, et faire perdre toute confiance en soi à des enfants. Ici on ne peut même pas reprocher aux parents de Tristane d’être mal aimants ou maltraitants. C’est juste l’absence totale d’amour et d’attention qui saute aux yeux. N’est-ce pas pire ?
  • Parce que ce roman, regroupe tout ce que l’on aime ou tout ce qui nous agace dans la plume d’Amélie Nothomb. Un humour un peu triste, des prénoms originaux (Tristane, ça lui va tellement bien quand on y pense), des situations un poil rocambolesques, l’utilisation d’un vocabulaire bien à elle, l’amour des mots et des lettres mis en avant, et des relations familiales toujours très torturées.

  • L'avis du délirien: ⭐⭐⭐

  • Cela faisait très longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un roman de Amélie Nothomb. Celui-ci est assez agréable à lire et est intéressant sur son analyse des liens filiaux.
  • Il ne me laissera néanmoins pas une trace indélébile !

A propos de  l'auteure:

Amélie Nothomb est un auteur belge née le 9 juillet 1966 à Etterbeek, dans la banlieue de Bruxelles. Issue d'une famille de notables, cette fille d'un ambassadeur de Belgique au Japon a passé sa jeunesse à voyager, de la Chine aux États-Unis en passant par la Birmanie, le Laos et le Bangladesh. Elle ne revient dans son pays de naissance que vers l'âge de 17 ans pour mener des études de philologie, dont elle est agrégée.

Son premier roman publié en 1992, "Hygiène de l'Assassin", révèle une plume toute personnelle. Cet ouvrage, dialogue continu entre un prix Nobel mourant et des journalistes sceptiques sur son œuvre, est le premier d'une longue bibliographie qui s'étoffe au rythme soutenu d'une parution par an. Son succès en librairie ne s'est jamais démenti, chacun des livres d'Amélie Nothomb dépassant quasi systématiquement les cent mille exemplaires vendus. Elle s'est imposée au fil des ans comme l'un des écrivains les plus populaires de ces dernières années.


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