Tequila Leila vient d’être assassinée. Elle est morte et gît au fond d’une benne à ordures. Qu’a-t-elle fait pour mériter un sort aussi sinistre ? Comme une jeune fille de bonne famille a-t-elle pu tourner aussi mal pour finir par faire le tapin dans les rues d’Istanbul ? Qui lui a fait la peau et pour quelles raisons ?
Vous saurez tout du destin de cette prostituée depuis l’heure de sa naissance jusqu’à celle de sa mort à travers des flash-backs venus peupler les 10 minutes et 38 secondes de conscience qui lui restent avant que son cerveau ne s’éteigne définitivement à son tour.
10 minutes et 38 secondes pour résumer une vie faite de hasards et de malchance, de mensonges et de silences, de trahisons et de lâcheté, de rencontres fabuleuses et de séparations tragiques, de mauvais choix et d’espoirs déçus. Par cette vie cabossée, Tequila Leila est devenue une paria aux yeux de la société et de sa famille de sang. Personne ne se souciera de son devenir pas plus que de sa mort et tandis qu’on s’apprête à l’enterrer dans l’indifférence générale, d’autres rebus de la société, d’autres indésirables vont se manifester pour honorer une dernière fois sa mémoire. Car on peut bien se prostituer et vivre misérablement tout en étant une personne exceptionnelle. La valeur d’un individu ne s’est jamais mesurée à sa respectabilité de façade ni à son compte en banque bien garni. Plus que jamais, aujourd’hui ça se saurait…
Leila commençait à comprendre que les sentiments de tendresse doivent toujours rester cachés – qu’ils ne peuvent être révélés que derrière une porte close et ne jamais être évoqués ensuite. Voilà la seule forme d’affection qu’elle avait apprise des adultes, et cette leçon-là aurait de sinistres conséquences.
L'avis du délirien: ⭐⭐⭐⭐
J'ai aimé ce roman contant la vie bien compliquée de Leila.
Je mets juste un petit bémol pour le dernier quart du livre ou certaines longueurs rendaient la lecture fastidieuse.
A propos de l'auteure:
Née en 1971 à Strasbourg d’une mère diplomate, Elif Shafak a grandi en Espagne et vécu quelque temps en Jordanie.
Aujourd’hui, elle partage son temps entre Istanbul et Tucson, où elle enseigne à l’université d’Arizona.
Féministe issue de l’élite laïque stambouliote, elle écrit aussi bien en turc (« sentimental, émotionnel, plus proche de [son] coeur ») qu’en anglais (« une langue mathématique, rationnelle et précise ») et considère que ses livres sont un port d’attache ambulant, qui lui permettent de vivre d’un côté ou de l’autre du Bosphore.
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