la lecture de Nicole.S: "Le sourire étrusque" de José Luis Sampero


Salavatore un vieil homme, paysan calabrais qui se voit contraint de rejoindre son fils Renato, sa belle fille Andréa et son petit fils Bruno, car la maladie le gagne, il la nomme « Rusca ». 
Il quitte ses terres avec regret et garde l'espoir d'y retourner. «ça l'agace de revenir à Milan, la fois précédente, veuf de fraîche date, il n'a même pas pu tenir quinze jours, alors que ses enfants avaient prévu un séjour de deux mois »

Le grand-père connaît si peu son fils et n'apprécie guère sa belle-fille, Andréa qu'il trouve mondaine.

Sur le chemin qui le conduit à Milan pour voir le professeur, l'appréhension gagne le vieux dans le souvenir funeste de sa femme, pourtant il a un caractère affirmé et garde tous ses esprits. « oui en effet, ils arrivent dans le piège. Pour le vieux, les villes ont toujours été une chausse-trape pour le gibier humain »

Il découvre son petit fils Bruno et l'approche secrètement la nuit à l'insu des parents. Il lui parle, le rassure, ils font connaissance. Il confesse au petit bambin des pensées inavouables, ses secrets, le petit réagit en interaction à son grand-père au fur et à mesure du temps et de son éveil. Quand son état de santé décline, sa présence l'illumine et il trouve auprès de lui réconfort et regain de vie. Par des flashs de souvenirs, il lui raconte sa vie. Quand Il peut et qu'il trouve de l'assurance et suffisamment de force, il l'emmène avec lui dans Milan.

L'avis du délirien: ⭐⭐⭐⭐

C'est un roman très touchant sur l'amour intergénérationnel.

La complicité qui les unit est de tous les instants et l'auteur sait trouver les mots justes pour nous la décrire.

C'est émouvant, résilient. On mène le combat avec cette famille attachante et le petit Bruno qui ne cesse de grandir et s'attacher sous le regard affectueux et complice de son grand-père.

A propos de l'auteur:
José Luis Sampedro est un écrivain et économiste espagnol, né en 1917/2013.
Entre 1969 et 1970, il devient professeur visiteur des universités de Salford et de Liverpool. A son retour en Espagne il demande une disponibilité de l'Université Complutense et entre au Ministère des Finances. En 1976 il retourne dans la Banque Extérieure d'Espagne. En 1977 il est nommé Sénateur par décision royale, poste qu'il occupera jusqu'en 1979.

En parallèle de son activité professionnelle comme économiste, il publie divers romans. Après sa mise à la retraite, il se consacre à l'écriture. Il obtient un grand succès avec son roman "Le sourire étrusque" ("La sonrisa etrusca", 1985). En 1990 il est nommé membre de l'Académie Royale Espagnole.


Partager votre avis dans la section "Commentaires" juste en dessous.

Commentaires