La lecture de Christophe.B, Martine.V, Dany.C, Yves.C: " Les vertueux" de Yasmina Khadra....Pardon....
L’avis du Délirien : A lire sans modération- fait partie des livres qu’on peut garder dans sa bibliothèque
A propos de l’auteur:
Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, est un
auteur né dans le Sahara algérien en 1955), auteur d’une bonne vingtaine de
romans parmi lesquels : les hirondelles de Kaboul, les sirènes de
Bagdad ou Dieu n’habite pas la Havane, preuve s’il en est que l’auteur ne
se cantonne pas à une écriture qui se limiterait à la seule Algérie.
Quelques particularités à connaître :
· Yasmina
Khadra a été officier dans l’armée algérienne (ce qui lui confère une certaine
légitimité quand il décrit des scènes de guerre),
·
Il
s’est vu décerner le Prix Goncourt des lycéens
·
Il
a décidé d’écrire en français dès l’âge de 14 ans après avoir lu l’Etranger de
Camus (merci Albert !) et bien lui en a pris, c’est quand même plus facile
que l’arabe littéral que tout le monde ne maitrise pas
مرحبا اسمي ياسمينة خضرا
(Je fournis la traduction sur demande)
Et si l’on parlait du livre ?
A commencer par cet étrange
marchandage (le début du livre) quand le Caïd de la région lui demande de
partir à la guerre en France (on est en 1914) à la place de son fils. En
échange : la promesse de se voir attribuer des terres, de pouvoir subvenir
aux besoins de sa famille, de devenir tout simplement quelqu’un. Mais voilà,
non content de se faire casser la gueule dans les tranchées pendant 4 ans,
Yacine à son retour se verra accuser d’usurpation d’identité (il a pris celle
du fils du Caïd), sera traqué sans relâche alors que sa propre famille s’est
vue elle chasser du territoire (quelque part par sa faute, bonjour la
culpabilité). Et ce n’est que le début de ce roman foisonnant, plein de
rebondissements qui retrace quelques 30 ans de son existence. Mais je ne vous
en dirai pas plus !
الرئيس هو لقيط حقيقي
"Les vertueux" est une formidable ode à l’humanité. Loin de nourrir chez Yacine des sentiments d’injustice, de revanche, de vengeance, de haine, de défiance, (et franchement on ne lui en voudrait pas) les malheurs qui l’accablent pendant toute son existence ne font que le renforcer dans son idée que le véritable bonheur réside dans l’acceptation des épreuves qui nous sont proposées. Une sorte de sagesse empreinte de fatalisme.
J’ai vécu ce que j’avais à vivre et
j’ai aimé du mieux que j’ai pu.
Rien n’est plus sain que se sentir en harmonie
avec les éléments et rien n’est plus précieux que les petits bonheurs
ordinaires que l’on partage avec ses proches et ses amis ».
لقد سامحت كل شيء
Commentaires
Enregistrer un commentaire
merci d'avoir laissé ce commentaire très pertinent !