La lecture de Nicole.S, Geneviève.D, Maryvonne.B: "Le maitre et Marguerite " de Mikhail BOULGAKOV

Cycle littérature des Pays de l'Est
La RUSSIE

Le Maître et Marguerite est un roman complexe avec plusieurs niveaux.

 La ville de Moscou est rendue dangereuse par un professeur Woland et sa bande. Ces suspects s'avèrent être d'origine diabolique et ils rendent la vie difficile des artistes, des fonctionnaires et d'autres qui marchent avec le régime. 

De manière très contagieuse le lecteur est témoin de décapitations, d’ incendies volontaires, de magie noire, d’enlèvements, de trafic de fausse-monnaie, de gens contents d’eux et qui sont pourtant littéralement nus... ce n'est pas la fantaisie qui manque. 

Marguerite n'a pas peur de la compagnie diabolique. Elle rend visite au démon, elle vole sur son balai dans les rues de Moscou comme une sorcière expérimentée, à la recherche de son amant disparu, le Maître, qui est dans une institution psychiatrique. 

Il a écrit un livre sur Ponce Pilate, qui propose une version complètement nouvelle du procès de Jésus. Mais, même si le manuscrit a été rejeté par les rédacteurs en chef respectueux des lois, des articles hostiles au roman sont apparus dans la presse. 

Par conséquent, le Maître s'est complètement effondré, jusqu’à en brûler son manuscrit. Mais il se manifeste de nouveau parce que.. Рукописи не горят ou "les manuscrits ne brûlent pas"...

L'expédition punitive du démon partout dans Moscou, la recherche par Marguerite de son amant et les extraits du roman du Maître sur Ponce Pilate forment le matériel le plus important pour l’intrigue du Maître et Marguerite

Le livre n'est pas seulement une critique bizarre et quelquefois caustique sur la société soviétique entre 1920 et 1940, mais aussi une histoire d'amour touchante... Et le démon, à la limite, n'apparaît pas du tout comme le plus mauvais personnage. 

Le livre démontre la grande imagination créative de Boulgakov. Son travail fait partie d'une tradition satirique russe qui a commencé avec Gogol.

L'avis du délirien: ⭐⭐⭐⭐

Les débuts du livre m'ont désarçonnée, je n'y comprenais rien....Je me suis accrochée, et au bout d'une cinquantaine de pages, là, la folie s'est emparée de l'histoire....
C'est un roman fou... dingue... déjanté...d'une imagination délirante ou rien ne semble arrêter l'auteur!

Je comprends , après la lecture du roman, la dénomination de chef-d'œuvre !!!!

Du livre au cinéma:

https://www.youtube.com/watch?v=Oi0ciryv99Q

A propos de l'auteur:


Mikhaïl Afanassievitch Boulgakov est né à Kiev en 1891.

Il est issu d'une famille où la religion tient une place importante, son père étant conférencier en la matière.

Après le lycée, il s’inscrit en 1909 à la faculté de médecine de Kiev. Après avoir obtenu son diplôme, il s’enrôle comme volontaire dans la Croix-Rouge avant d’être mobilisé au sein d’un hôpital civil de la province de Smolens. A la suite d'injections de morphine, pour traiter une allergie au sérum antidiphtérique, il devient morphinomane.

Boulgakov ouvre son cabinet médical à Kiev en 1918. Aidé par sa famille, il réussit à guérir de son addiction à la morphine. Puis se décidant à abandonner la médecine pour se consacrer à l'écriture, il parvient à se faire engager comme directeur du «Lito», le département Littérature de la ville de Vladicaucase. Mais il quitte ce poste et Vladicaucase pour Moscou.

Travaillant pour différents organes et journaux culturels, il parvient à faire publier plusieurs de ces textes. C’est l’époque de ses premiers succès littéraires. S’il connaît alors le succès, Boulgakov doit composer de plus en plus avec la censure. "La Garde Blanche" est ainsi partiellement interdite de publication.

À partir de 1926, date à laquelle son appartement est perquisitionné, Boulgakov ne cesse d’être persécuté par le régime, Staline allant même jusqu'à critiquer durement ses pièces : "La Fuite", "Les Jours des Tourbine" et "L'Île pourpre". Ses œuvres sont alors retirées de la vente et interdites.

En 1929, Staline lui refuse la permission de quitter la Russie. Il est alors engagé au Théâtre d'art comme assistant-metteur en scène. Boulgakov espérait revenir dans les bonnes grâces du régime en écrivant une pièce sur Staline à l'occasion de son 60ème anniversaire. Cette pièce achevée en 1939, Batoum, se situait dans le Caucase et décrivait la jeunesse de Staline comme un activiste. Mais la pièce a été interdite.

En 1940, son état de santé s'aggrave, il meurt d'une néphro-angiosclérose.

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