La lecture de Nicole.S: "Le tatoueur d'Auschwitz " de Heather Morris: choisir de vivre…

                                                                      

L’autrice s’est inspirée de l’histoire vraie de Lale Sokolov, un professeur juif tchécoslovaque déporté à Auschwitz en 1942, qui va, grâce à la solidarité et l’entraide d’autres déportés, devenir le tatoueur. Son travail consiste à marquer chaque jour l’avant-bras des nouveaux arrivés, symbolisant leur statut de prisonnier à l’encre bleue.

Jusqu’au jour où il rencontre Gita, elle-même enfermée à Birkenau, le camp réservé aux femmes. C’est le coup de foudre. 

Il va tomber fou amoureux d’elle et elle va devenir sa lumière dans cet enfer. 

On est donc à la fois plongé dans cette histoire d’amour magnifique et bouleversante mais également dans le quotidien de ce camp d’extermination au cœur duquel les conditions de vie sont terribles et inimaginables, où les gardes et les SS s’emploient à la déshumanisation, à affamer et assoiffer les prisonniers, dans l’horreur des chambres à gaz. 

"Les prisonniers ici ne ressemblent plus à des humains. Plutôt à des marionnettes abandonnées par leur marionnettiste."

L’autrice use de descriptions parfois dures pour évoquer les traitements subis, la faim omniprésente, le froid glacial.

"Que vous ayez choisi de survivre toutes les deux, c’est déjà une forme de résistance face à ces salauds de nazis. Choisir de vivre, c’est un acte de défi, une forme d’héroïsme."

Pourtant, au milieu de tout cet indicible, Lale est un homme rempli d’espoir et cela ne le quittera jamais, déterminé à sortir en vie de ce camp. Il est très difficile d’imaginer ce qui a pu se passer dans ces camps, comment la vie et la mort s’y sont organisée et l’autrice ne nous épargne pas. 

L'avis du délirien: ❤❤❤

Ce roman est très émouvant et certains passages m’ont noué la gorge. Bouleversant, il est aussi un condensé d’amour, d’espoir, de solidarité et de résilience.

On a déjà beaucoup écrit sur les camps, mais ce livre est particulièrement intéressant car c'est aussi un hymne à l'amour.

Il m'a touché aussi car je suis allée en Pologne et j'ai entre 'autre visité le camp d'Auschwitz et mon dieu quelle émotion....

A propos de l'auteure:

Heather Morris est scénariste et auteur.

Installée à Melbourne en Australie en 1971, elle retourne en Nouvelle-Zélande, avec son mari, en 1975. Elle commence ses études à l'Université de Canterbury en 1986.

En 1996, elle décide de suivre sa passion pour l'écriture et s'inscrit dans un atelier d'écriture de scénarios au Australian College of Journalism. Elle a été scénariste pendant plusieurs années.

En 2003, elle a rencontré Ludwig Eisenberg (1916-2006), connu sous le nom de Lale Sokolov, un survivant d’Auschwitz devenu homme d'affaire en Australie. Il lui a raconté toute son histoire. Pendant trois ans, ils se sont vus au rythme de plusieurs sessions par semaine.

C’est ainsi que le livre "Le tatoueur d’Auschwitz"  a vu le jour. Ce témoignage, un best-seller mondial, a été traduit dans une quinzaine de langues et est en cours d’adaptation au cinéma.



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Commentaires

  1. Une façon d'aborder l'horreur des camps avec un angle fort... Je note ce récit, d'autant que j'ai été bouleversée petite en apprenant le sens du numéro tatoué sur le bras de ma voisine de palier. Elle n'avait pas voulu faire disparaître cette marque. Elle avait épousé un allemand à la sortie de la guerre....

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merci d'avoir laissé ce commentaire très pertinent !