La lecture de Nicole.S: "Simone Veil ou la force d'une femme", une grande dame pour nous les femmes...


Paris le 30 Juin 2017. Quand Simone Veil s'éteint, Annick Cojean grand reporter au Monde doit écrire un papier sur cette femme qu'elle a si bien connue.
Annick Cojean se rappelle alors ses différents entretiens avec Simone Veil où celle-ci se confie à chaque fois un peu plus sur sa vie, sa carrière, les camps car elle était une ancienne déportée, l'histoire de ses parents... Son père et son frère ont disparu en Lituanie. Sa soeur, sa mère a succombé au typhus un mois avant leur libération et Simone Jacob a dû réapprendre à vivre. Ses épreuves terribles, inimaginables sont contées avec pudeur et précision.
Dingue non ??? "Un jour, à un cocktail chez le consul de France à Mayence, en Allemagne, un fonctionnaire français m’a demandé si le tatouage sur mon poignet était mon numéro de vestiaire." 
Son féminisme, son combat pour les femmes prend racine. Elle épouse Antoine Veil et ne cesse de se battre pour l’indépendance des femmes, pour qu’elles aient d’abord un métier.

Elle était vraiment la représentante de toutes les femmes. Son féminisme, son combat pour les femmes prend racine. 
Ce portrait de Simone Veil assez subjectif nous montre une femme charismatique, libre, engagée, féministe...

On ressent à travers ses lignes que l'auteure vouait un mélange d'admiration et d'intimidation pour celle-ci. Par bien des égards, elles se ressemblaient.

Les illustrations de cette bande dessinée sont superbes. Elles sont dessinées avec de nombreux détails, les traits sont expressifs soit en sépia pour le moment présent ou en noir et blanc quand Simone Veil ou la journaliste replongent dans le passé. 

À la fin de la BD, on découvre l'article magnifique de Annick Cojean  paru dans le journal Le Monde le 2/3 Juillet 2017.

L'avis du Délirien:  ❤❤❤

Cette bande dessinée est une pépite, j'y ai redécouvert le parcours de cette IMMENSE dame, qui marqua toute ma génération. J'avais 21 ans en 1975, lorsque la loi sur la légalisation de l'avortement fut proclamée...Mesdames et mesdemoiselles, n'oubliez jamais ce nom!
Je trouve qu'il y a beaucoup de pudeur et de délicatesse dans le choix des teintes employées dans le dessin.
L'ouvrage écrit par Annick Cojean m'a de plus touchée, car la journaliste y évoque son adolescence passée à Taulé, petite ville dans laquelle mes parents habitaient. Son père était leur notaire !

A propos de l'auteure:

Après une enfance à Commana puis à Taulé en Bretagne entourée de ses parents Louis et Marie-Germaine Cojean et de ses deux frères, Michel (administrateur-trésorier de Médecins Sans Frontières) et Alain (fondateur de la chaîne de restaurants Cojean), elle obtient une licence en droit à l'université de Rennes tout en suivant les cours du Conservatoire d'art dramatique, puis le diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris. Après un tour du monde en 1980, elle est engagée au journal Le Monde en octobre 1981, participe à la création du département Médias-communication dont elle est chef-adjointe de 1986 à 1991, avant d'être nommée grand reporter.

Grand reporter au Monde, son interview de Lady Diana Spencer, princesse de Galles, parue quelques jours avant sa mort, ses portraits de nombreuses personnalités internationales ou de la comédienne Isabelle Adjani, l'ont rendue familière du grand public. Mais ce sont ses séries d'articles Les Vétérans du jour J, Les Mémoires de la Shoah, Chers parents, Gens de mer, Retour sur images, Cap au Grand-Nord, ou Gestes rebelles, ainsi que de nombreux reportages et enquêtes sur les violences contre les femmes, notamment en zone de guerre, qui ont fait sa réputation de grand reporter.

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