La lecture de Nicole: "Miss Islande": méfiez vous d'un volcan qui dort....

Hekla rêve d’écrire. À 21 ans, la jeune femme quitte la ferme familiale pour Reykjavík, où elle souhaite se consacrer à sa passion. Nous sommes dans les années 60, la capitale islandaise ne compte même pas 200 000 habitants.

Quand Hekla est née, son père lui a donné un nom de volcan, sa grande passion dans la vie. Quelques années plus tard, nous sommes en 1963, elle quitte sa ferme natale pour la capitale, Reykjavik, où elle ne connaît que deux personnes, ses amis d’enfance Isey et Jon John. Isey est mariée et mère de famille, Jon John aime les hommes et rêve de devenir styliste. Hekla, elle, est écrivain. Depuis toujours et à jamais. Elle a déjà publié une nouvelle et des poèmes, sous un pseudonyme masculin.Tous trois se heurtent en plein à leur époque et à ce si petit pays qui est le leur…C’est une sérieuse, Hekla, une loyale. Une personne désireuse de s’ouvrir au monde et aux autres et qui ne vit que pour la littérature. Une pure absolument indifférente au succès ou au prestige, mais qui a un besoin vital de s’exprimer par l’écriture. L’Islande des années soixante est elle aussi un personnage à part entière, exotique car très différente de la France par bien des aspects, mais très semblable aussi quant à aux mentalités, face aux préjugés. La différence est au fond un des thèmes principaux de ce beau roman.Son féminisme, enfin : elle a été le premier pays à élire une présidente au suffrage universel et à appliquer un strict programme d’égalité des genres.Volcanique, littéraire, féministe : ces trois clichés sur l’Islande s’avèrent avec bonheur parfaitement justifiés dans ce roman d’Audur Ava Olafsdottir, révélée en France par le très beau Rosa Candida 
L'avis du Délirien: ❤❤❤
J'ai aimé ce livre, la détermination de l’héroïne , sa modernité, la rend extrêmement attachante.L'écriture de l'auteure est fluide, elle a su placer des personnages que rien n'assemble dans un contexte social peu encourageant.Ce livre est plein d'espoir.
A propos de l'auteure:
Auður Ava Ólafsdóttir fait ses études en histoire de l'art à la Sorbonne de Paris
Active dans la promotion de l'art, elle est professeur d'histoire de l'art à l'université d'Islande et directrice du Musée de l'université d'Islande. À ce titre, elle donne de nombreuses conférences et organise plusieurs expositions.
Elle est lauréate du prix des libraires du Québec 2011 pour Rosa candida , paru en 2007, qui ne sera traduit en français qu'en 2010 aux éditions Zulma), son troisième roman après Le Rouge vif de la rhubarbe , paru en 1998, et nóvember,  paru en 2004, qui reçoit le prix de littérature de la ville de Reykjavík.


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