Les lectures de Nicole.S: " Au coeur de Yamato" :c'est saké bon!!!!

 Son deuxième cycle en pentalogie romanesque, "Au coeur du Yamato"mot japonais désignant les plaines et monts autour de l'ancienne capitale, est composé de Mitsuba,Zakuro, Tonbo, Tsukushi et Yamabuki.Ils peuvent se lire indépendamment ou dans l'ordre que l'on voudra. 

Pour ma part j'ai lu les trois derniers. 
Chaque roman est le récit d’une vie, d’une histoire d’amour, de moments tristes ou joyeux, de souvenirs enfouis qui parfois reviennent à la surface lorsque la mort approche. Il y a beaucoup d’amour dans ces romans, mais beaucoup de pudeur, de retenue. On ne se dit pas tout, on ne comprend pas tout. Parfois un secret est avoué très tard, trop tard.
"Tonbo": (la libellule) Nobu, marié et père de famille dirige un « juku », cours privé à Tokyo. Cet établissement est destiné aux élèves nécessitant une aide pour réussir le concours d’entrée des grandes écoles.
Tout est simple dans sa vie jusqu’à ce qu’un ancien élève de son père lui apprenne le motif ayant poussé le vieil homme à se donner la mort quinze ans auparavant.
Par petites touches et avec beaucoup de délicatesse et de pudeur Aki Shimazaki lève le voile sur ce lourd secret.

"Tsukushi": ( la prèle des champs) Yuko est heureuse de la vie qu’elle mène et des choix qu’elle a fait. Petit à petit elle a fini par s’attacher à son mari, épousé plus pour des raisons sociétales que par amour. Mais la découverte d’une petite boîte d’allumette va l’amener à s’interroger sur lui et faire ressurgir des fantômes du passé.Lors de la fête pour le treizième anniversaire de sa fille Mitsuba, Yûko découvre qu’un secret peut en cacher un autre : trahisons et doubles vies risquent bientôt de bouleverser sa vision du bonheur et le cours de sa vie. 
"Yamabuki": Cela fait maintenant cinquante-six ans que Aïko Toda a eu le coup de foudre pour celui qu'elle acceptait d'épouser dès leur premier rendez-vous. Aux côtés de cet homme, un cadre dévoué de l'importante compagnie Goshima, elle a été aux premières lignes de la reconstruction économique de son pays dévasté par la guerre. Toujours aussi amoureux, tous deux profitent aujourd'hui de leur retraite. Au fil des jours de pluie et des promenades, Aïko songe à ce demi-siècle passé auprès de Tsuyoshi Toda, son samurai, dans un bonheur dont elle prend la mesure alors que remontent aussi à sa mémoire les années qui ont précédé leur rencontre, celles d'un premier mariage raté.

Les phrases sont courtes, simples, efficaces. Elles décrivent sans fioriture un décor, une personne, un moment.Le lecteur est chez lui, sent tout ce qui se passe, comprend les personnages alors que le style est minimal. Comment fait-elle pour créer cette intimité avec si peu de mots ?


L'avis du Délirien: ❤❤❤
Trois petits bonbons.....Ces "petits" romans mêlent à la fois le Japon moderne et les traditions persistantes!


A propos de l'auteure:
Aki Shimazaki est née au Japon dans une famille dont le père est agriculteur. Durant sa jeunesse, elle développe une passion pour la littérature. Cependant, elle travaille pendant cinq ans comme enseignante d'une école maternelle et a également donné des leçons de grammaire anglaise dans une école du soir.

En 1981, elle émigre au Canada, où elle passe ses cinq premières années à Vancouver, travaillant pour une société d'informatique. Après cela, elle part vivre pendant cinq ans à Toronto. À partir de 1991, elle s'installe à Montréal où, en plus de son activité littéraire, elle enseigne le japonais.

En 1995, à l'âge de 40 ans, elle commence à apprendre le français tant par elle-même que dans une école de langue. Puis, elle commence à écrire en français de courts romans.





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