La lecture de Nicole.S, Patricia.B: "Pedro Paramo" de Juan Rulfo...Papa ou té ?....

Cycle Amérique du Sud

Le Mexique

"Je suis venu à Comala parce que j'ai appris que mon père, un certain Pedro Paramo, y vivait.C'est ma mère qui me l'a dit."

Ainsi commence le livre qui raconte l'histoire de Juan Preciado qui à la mort de sa mère se rend dans un village mexicain, Comala, pour retrouver son père.

Il arrive dans ce village totalement désert et ne parle que avec des fantômes.

On peut prendre le livre à n'importe quel endroit pour découvrir l'histoire de ce village fantôme. Tous les personnages qui parlent sont morts, les souvenirs se mêlent aux hallucinations. Une terre où bruissent la nuit les murmures des fantômes du passé.

On découvre le fameux Pedro Paramo , mort, qui se révèle un être cruel, meurtrier, qui prend l'argent, les femmes, les filles des autres. Il a "semé" des dizaines d'enfants partout, un cacique sanguinaire qui a semé autour de lui que le malheur.

Il faut savoir que au Mexique, on fête le jour des morts comme une fête nationale !

C'est le roman de l'identité mexicaine, Gabriel Garcia Marquez s'en serait inspiré pour écrire "Cent ans de solitude". Les mexicains ont l'habitude de dire qu'ils sont tous les enfants de "Pedro Paramo".

Ce livre est considéré comme un chef-d'œuvre du réalisme magique !

L'avis du délirien: ⭐⭐⭐⭐

Ce livre m'a totalement déroutée, mais je suis ravie de l'avoir lu, bien que n'ayant pas tout compris !!!

Il est fragmenté, décousu et sans structure claire....

Mais j'ai persisté, car je suis allée 4 fois au Mexique et à chaque fois j'ai été fascinée par ce pays, ses coutumes, ses traditions, le culte de la mort est joyeux et j'ai retrouvé tout cela dans ce livre.

Du livre au cinéma:  film de 1967

A propos de l'auteur:

Juan RULFO est né en 1917 à Sayula, une petite localité de l'État de Jalisco, il passe son enfance dans un orphelinat de Guadalajara, son père et de nombreux membres de sa famille, ayant été assassinés en 1923.

La publication d'un recueil de nouvelles, El llano en llamas (1953), traitant de la vie des paysans de la région de Jalisco dans une nature aride et hostile, en a fait un des écrivains mexicains modernes les plus célébrés.

En 1955, il publie son roman Pedro Páramo, qui traite de la confusion entre le monde des morts et des vivants. Ce roman, qui aura une répercussion mondiale, reflète en particulier la fascination qu'entretiennent les Mexicains avec la mort (notamment lors de la fête des morts).

Curieusement, après ces deux succès, il s'éloigne progressivement de l'écriture et travaille pour la télévision et finit sa carrière comme directeur éditorial de l’Instituto Indigenista de México, comparable au Bureau des affaires indiennes.

Il meurt à Mexico le 8 janvier 1986.

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