Saul
Karoo, dit Doc parce que titulaire d’un doctorat en littérature
comparée, réécrit les scénarios qui lui sont soumis ou remanie le
montage de certains films pour le cinéma américain.
Il
est l’homme qu’il ne faut pas rencontrer.
Égoïste, menteur,
manipulateur, alcoolique, incapable d’empathie, mauvais fils,
mauvais père, mauvais époux, il concentre en lui, et les
transcende, tous les travers de l’humanité.
Il le sait mais ne
s’en offusque pas plus de quelques minutes ; victime du gène
de la conscience lunatique, entre autres maladies, ses accès de
bonne conduite et de nobles sentiments sont vite balayés.
Lorsque
le producteur Jay Cromwell lui confie la cassette du dernier film
d’Arthur Houseman, cinéaste mythique d’Hollywood en fin de vie,
il est fermement décidé à ne pas y toucher, il refuse de dénaturer
un pur chef-d’œuvre.
Mais, dans l’une des scènes, il découvre
une jeune comédienne tenant un tout petit rôle. Il la reconnaît,
sait qui elle est, et décide de la rencontrer.
Par elle, il
entrevoit une extravagante possibilité d’accomplir un dessein
généreux. Il accepte donc le contrat....
L'avis du Délirien : ❤❤❤
Je viens de relire
ce roman que je qualifierai de "grandiose".
Malgré sa perversité, on
s’attache à ce personnage tragi-comique porté par une écriture
fluide, riche, et une habile structure narrative.
Si Karoo
est bien l'ambitieux portrait d'un homme sans cœur et à l'esprit
tordu, c'est aussi un pur joyau qui raconte une chute vertigineuse
avec un humour corrosif. C'est cynique. C'est sans pitié. C'est
terriblement remuant.
Je
ne saurais mieux dire.
« Virtuose
et saisissant » Le magazine littéraire.
« Une
grande tragédie contemporaine » Vogue.
« Une
fiction époustouflante » Télérama
A
lire absolument.
A propos de l'auteur :
Stojan
Tesic, de son vrai nom, est né en 1942 dans l’actuelle Serbie.
Fuyant le régime du Maréchal Tito, la famille émigre aux Etats
Unis en 1957.
Désormais il s’appelle Steve Tesich. Après de
brillantes études, il devient scénariste et écrivain. Son premier
roman Price, parut en 1982 obtient un succès international.
Steve Tesich s’éteint brutalement après avoir achevé son
chef-d’œuvre Karoo en 1996.
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