Mes
parents débute,
en 1983, avec la grand-tante Louise, qui, se sentant mourir, se met à
faire le ménage dans ses papiers et à brûler les plus
compromettants.
En interrogeant ses grand-tantes Louise et
Suzanne, Hervé Guibert apprend que sa mère aurait commis une
infamie. C'est ainsi que le secret du mariage de ses parents est dévoilé. Un mariage sans amour.
Son
père, vétérinaire à Nice devait se marier à une jeune fille de
bonne famille dans le but de lui extorquer de l’argent. Ce joli
projet avorte et il se trouve obligé de quitter Nice précipitamment
pour Paris sans un sou.Sa
mère qui suit des études d’optique s’est énamourée du curé de
Courlandon. Elle vole de l’argent à sa tante pour le lui apporter
et lui confie plus tard qu’elle est enceinte de ce curé. Pour
éviter le scandale, il faut vite trouver un père et la tante
Suzanne aidée par une relation commune sollicite le vétérinaire
qui exige une somme de quatorze millions pour se réinstaller.
A
partir de là, Hervé Guibert fait chronologiquement le récit de
souvenirs marquants, de sa naissance à la maladie de sa mère, des
années plus tard. On a donc une suite de paragraphes plus ou moins
longs, parfois très courts dans lesquels il évoque, remanie,
imagine peut être ses premières amours, les vacances familiales,
des scènes de famille, souvent teintées d'érotisme.
L'avis du délirien: ❤❤
La
relation que l’auteur entretien avec ses parents est compliquée,
presque malsaine. Les descriptions corporelles sont dérangeantes, je
ne les ai pas trouvées vraiment érotiques !
Il
se surprend aussi à souhaiter la mort de sa mère « figure
sans consistance et effacée »
et écrit : « Quand
je me pencherai sur vos cadavres, mes chers géniteurs, au lieu de
baiser votre peau, je la pincerai et je leur arracherai une touffe de
cheveux », « maintenant que mes parents sont morts (ce
qui était faux), je peux bien écrire tout le mal que je pense
d’eux ou que j’ai pensé d’eux, en priant seulement le ciel de
ne me jamais donner un fils aussi ingrat et malveillant ».
Il
y a de la violence aussi, le père bat ses enfants, la mère lui dit
que les neuf mois pendant lesquels elle l’a attendu ont été les
plus horribles de sa vie… alors qu’un des amants de Guibert
écrit à ses parents le jour de son anniversaire : « Je
vous remercie de m’avoir mis au monde ».
Bref,
il semble toujours hésiter entre l’amour et la haine pour ses
parents qui acceptent du bout des lèvres son homosexualité.
J’ai
trouvé le livre bien construit mais le texte de la quatrième de
couverture m’a interpellée car le sujet évoqué n’occupe qu’une
petite partie de l’ouvrage. Sa lecture m’a donc beaucoup
déroutée.
A propos de l'auteur:
Hervé
Guibert naît en 1955 dans une famille de la classe moyenne d’après
guerre. Son père est inspecteur vétérinaire. Ses grand-tantes, Suzanne
et Louise, tiennent une place importante dans son univers familial.
Il n'a que 21 ans quand il publie, en
1977, grâce à Régine Déforges, son premier livre, "La Mort
propagande". Écrivain précoce, il est remarqué très vite par
la critique
Après plusieurs livres au succès d'estime, il atteint la gloire en 1990 en révélant son sida dans: A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie. Ce roman sera le premier d'une trilogie, composée également du Protocole compassionnel et de L'homme au chapeau rouge. Dans ces derniers ouvrages, il décrit de façon quotidienne l'avancée de sa maladie.
Homosexuel, atteint du sida, il meurt à 36 ans, Hervé Guibert a placé la maladie au cœur de son œuvre.
Après plusieurs livres au succès d'estime, il atteint la gloire en 1990 en révélant son sida dans: A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie. Ce roman sera le premier d'une trilogie, composée également du Protocole compassionnel et de L'homme au chapeau rouge. Dans ces derniers ouvrages, il décrit de façon quotidienne l'avancée de sa maladie.
Homosexuel, atteint du sida, il meurt à 36 ans, Hervé Guibert a placé la maladie au cœur de son œuvre.
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