Anecdotes décousues de l'enfance, chagrins partagés, interdits bravés...
« Une
série de 111 petites vignettes de 3 pages chacune... »
Le
héros, toujours évoqué à la troisième personne, est un petit
garçon qui raconte, entre anecdotes et épisodes du quotidien, ce
qui fait le sel de l'enfance. Il livre ses réflexions sur le monde
qui l'entoure, ses jeux et sa perception de la vie des adultes, bien
mystérieuse et compliquée parfois.
Jean-Louis
Ezine, (l'Obs) parle ainsi de ce livre en 2009 :
« Une
chute dans le souvenir, le rêve et la peur, dans le désir et et le
fantasme inassouvi... Étourdissant plongeon au cœur d'un pays perdu
qui, peut-être, n'a jamais existé mais dont on reste l'éternel
otage ou l'inconsolable explorateur... »
L'avis
du Délirien: ❤❤
Livre
qui peut être lu de façon décousue et aléatoire.
La
construction des chapitres est uniforme : trois pages ; une
situation présentée ; un événement ; une chute telle la
« morale » d'une fable.
Jusqu'au
chapitre 19, plaisir de lire mitigé...Puis, page 65 : «... Il
préfère s'inventer des jeux dans sa chambre. S'il veut être seul,
quoi de plus important que de lui accorder la solitude ? Ça le
rend fou qu'on ne respecte pas son autisme. »
A
partir du chapitre 20, mon intérêt pour ce petit garçon que je
perçois « différent » va grandissant. Sa manière
d'appréhender les situations, la distance minimale qu'il impose à
l'autre, les peurs, les inquiétudes face aux changements ou à
l'inattendu... m'évoquent des comportements d'enfant présentant des
troubles autistiques.
Est-ce
pure interprétation de ma part ?
L'auteur
raconte-t-il sa propre nfance ?
A
propos de l'auteur :
Mathieu
Lindon est né à Caen en 1955. Fils d'un éditeur, Jérome Lindon
(Les éditions de minuit) et cousin germain de l'acteur Vincent
Lindon.
Écrasé par l'ombre de son père, il s'en libère à partir de 1978 quand il
rencontre Michel Foucault. Jusqu'à la mort de celui-ci en 1984, il
est un de ses amis, vit majoritairement chez lui et ose revendiquer
pleinement son homosexualité. Addict aux drogues dures, il réussira
à s'en libérer.
Début
80, il est journaliste au Nouvel Observateur. En 84, il entre à
Libération comme critique littéraire. Il y travaille encore
aujourd'hui en temps que chroniqueur.
A
la fin des années 80, il est pensionnaire à la Villa Médicis à
Rome avec Hervé Guibert (photographe, cinéaste, journaliste,
écrivain et... aussi ami de Foucault)
En
1983, il publie son premier roman « Nos plaisirs » chez
son père à la condition d'utiliser un pseudonyme (Pierre Sébastien
Heudaux... P-S Heudaux, prononcé « pseudo »)
En
1988, il reçoit le grand prix littéraire des lycéens d'Île de
France pour « Champion du monde ».
En
2011, le prix Médicis pour « Ce qu'aimer veut dire »
En
2013, le prix du Zorba pour « Une vie pornographique »
Il
a publié « En enfance » en 2009 et vient de publier
chez P.O.L « Moi, qui que je sois ».
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