la lecture de Philippe.T: " L'ile" de Sigridur Hagalin Bjornsdottir

Désolé, mais je ne fais appel qu’à ma mémoire et c’est peu dire. J’ai prêté mon livre, pensant être débarrassé, mais Nicole m’a ramené à mon devoir. 

Le principal intervenant, je vais l’appeler Jean-François ( ils ont des noms imprononçables ). Journaliste, il assiste et transcrit la lente plongée de l’Islande, après un black-out mondial, dans le nationalisme et ses dérives (Le Général a dit « le patriotisme est aimer son pays, le nationalisme, c’est détester celui des autres »). 

Il se raccroche à une liaison dégradée avec « Carmen », violoniste au philharmonique du pays, qui après l’effondrement d’une verrière, perd son emploi et la possibilité de s’occuper de ses deux enfants ; sa fille « Chantale » doit avoir, de mémoire, dans les 13 ans. 

Les rues se vident, l’exode vers la campagne s’accentue et le premier ministre en déplacement se retrouve dans les limbes d’une Europe évaporée. JF se rapproche d’une amie de jeunesse, « Olga », suppléante du ministre, qui prône une Islande pure, autonome, autosuffisante et résiliente. 

Ainsi sont stigmatisés les Islandais de fraîche date et les dizaines de milliers de touristes, parqués dans les hôtels et abandonnés. 200000 personnes peuvent être nourries, il y en a 350000. La fille de Carmen, Chantale, quitte sa mère pour s’accoquiner avec un chef de bande ayant comme QG un supermarché. 

La situation se dégrade et elle est obligée d’accorder certaines faveurs ( femme de réconfort, comme disent les Japonais). Puis elle s’enfuit. 

J’oubliais, l’auteur décrit la vie d’un type sans nom, isolé dan son coin, éleveur de quelques chèvres, avec un chien, une parano naissante, et blessé de surcroit. Ce Robinson arctique est-il le dernier représentant de cette race de Vikings ? Ou JF planqué ? Bon, j’arrête là, on n’est pas loin de la fin, alors je vous laisse dans un imaginaire débridé puisque dystopique. L’auteur, « Marie-Thérèse », journaliste, autrice, est islandaise. 

L'avis du délirien: ⭐⭐⭐

Mon avis, à lire pour ceux qui ont les pétoches de l’avenir. En ce qui me concerne, j’aurais bien aimé plus de détails sur le fonctionnement de cette société qui se délite. À plus pour de nouvelles aventures.

A propos de l'auteur: 

Sigríður Hagalín Björnsdóttir, née à Reykjavik en 1974,  est journaliste, dirige le service informations de la télévision publique islandaise où elle présente le journal télévisé.
Elle a étudié à l'étranger (en Espagne, à New York et Copenhague) avant de retourner à Reykjavík. Elle est romancière

"L’île" est son premier roman.

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