La lecture de Nicole.S: "Zone d'anomalie" de Andriy KOKOTUKHA


Cycle littérature Pays de l'EST
L'UKRAINE

À cause de l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, Tamara Tomilina n'a jamais connu son village natal, Pidlisné, au nord de l'Ukraine. 

Sa mère et tous les habitants avaient été évacués. 

Mais depuis quelque temps, la nuit, Tamara perçoit un irrésistible appel de ce lieu où elle n'a pourtant jamais mis les pieds. Elle a entendu dire que d'autres avaient ressenti la même chose, s'étaient rendus sur place et avalent disparu dans la zone de Tchernobyl. Elle entre alors en contact avec un journaliste de "Faits incroyables", Victor Chamray, pour qu'il publie son histoire. Il accepte mais il est peu convaincu par les allusions de la jeune femme à des événements surnaturels.

Le lendemain de la parution de l'article, Tamara disparaît. 

Victor décide de se rendre à Pidlisné et de mener l'enquête. Lorsqu'il est kidnappé et menacé, il comprend vite qu'il a mis le doigt dans un engrenage bien plus inquiétant et réel que les prétendus fantômes de Tamara...


L'avis du délirien: ⭐⭐⭐

C’est un livre vraiment différent de tout ce que j’ai l'habitude de lire. 

Un mélange de paranormal, d’explications rationnelles, une ambiance particulière, avec l’accident de Tchernobyl en toile de fond. 

Il y a tout un pan expliquant la corruption du pays par la mafia russe suite à l’éclatement de l’ex-URSS, ce qui change des sujets classiques.

Le rythme et les rebondissements sont au rendez-vous.  Les personnages sont déroutants, mystérieux, sombres pour la plupart. 

Le final tient toutes ses promesses.

Mais, j'avoue avoir peiné pour terminer le livre. Est-ce dû à la traduction? Certaines descriptions de personnages m'ont dérangée, en particulier, celui de la juge, que l'auteur décrit "moche, grosse.."

Ce ne sera pas un coup de coeur, mais néanmoins une découverte de la littérature ukrainienne.

A propos de l'auteur:

Andriy KOKOTUKHA est né en Ukraine en 1970.

Écrivain, journaliste et scénariste, il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages de fiction et non-fiction.

Il vit à Kiev, où son travail a été distingué par de nombreux prix littéraires.

A la différence d’autres écrivains qui se refusent à la fiction en temps de guerre, Andriy Kokotukha considère qu’il est temps que les romanciers s’emparent du conflit en cours déclenché par la Russie contre son pays, l’Ukraine. 

Auteur prolixe de romans populaires dans des genres variés, policiers, historiques, pour enfants, scénariste aussi, il va publier en automne le premier polar ukrainien post-invasion, qu’il vient juste de terminer.

Pourtant, lorsque la guerre éclate le 24 février, il lâche le stylo. 

La veille même, il avait envoyé à son éditeur le manuscrit d’un roman jeunesse et s’apprêtait à commencer le suivant. « Mais les premières semaines, jusqu’à fin mars, je n’ai rien pu écrire. Tout n’a été qu’une question de survie », raconte-t-il, attablé dans un café à deux pas de la place Mykhailivska, en plein cœur de Kiev, où sont exposés des blindés russes détruits.

 De survie, et d’engagement aussi, à l’instar de si nombreux Ukrainiens qui, tout en étant sous le choc, se sont mobilisés avec une vigueur et un courage impressionnants.

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