La lecture de Nicole.S: "Le nazi et le barbier" un génocidaire en Israel !


Max Schultz a les cheveux noirs, des yeux de grenouille, le nez crochu, les lèvres épaisses et les dents gâtées. Tout le monde le prend pour un Juif.
Enfant bâtard, mais « aryen pur souche », battu, violé et humilié durant son enfance, il grandit avec Itzig Finkelstein, le fils du coiffeur juif Chaim Finkelstein ; ils sont les meilleurs amis du monde. 
Max Schulz est un nazi convaincu.Emballé par les discours de Hitler, il rejoint les S.S. et durant la guerre est responsable d'un camp de concentration en Pologne, massacre des Juifs en masse, y compris son ami d’enfance Itzig Finkelstein et toute sa famille.

Mais Max Schulz tient à la vie et s’y accrochera avec puissance et méchanceté lors de la chute du Reich.

Après la guerre, recherché pour crimes contre l’humanité, il parvient à usurper l'identité de son ami juif, Itzig, il ira même jusqu'à se faire tatouer un matricule des camps de concentration !!
Et pour faire bonne mesure, il s’installe dans l'état d'Israel en devenir et un militant sioniste irréprochable…
Le Nazi et le Barbier raconte l’Holocauste du point de vue du bourreau. L’humour noir et le grotesque en plus…

L'avis du délirien: ❤❤❤
J'ai adoré ce livre, l'humour délirant de l'auteur, fait passer les atrocités du régime nazi pour des "détails" de l'histoire! Ce Max en arrive à devenir sympatique, lorsqu'il épouse la cause d'Israel.Il y croit lui aussi à son histoire.

Du livre au théatre: suivez ce lien pour en savoir plus

A propos de l'auteur:
Edgar Hilsenrath (1926-2018) est un écrivain allemand. Après avoir survécu à l'expérience du ghetto pendant la guerre, puis avoir vécu en Palestine et en France, il arrive à New York (sur le même bateau que Rita Hayworth) au début des années cinquante. Il travaille comme garçon de café et réduit ses besoins à l'essentiel, écrivant la nuit dans les cafétérias juives. Les éditeurs allemands craignant son approche très crue de la Shoah, il est d'abord publié aux États-Unis... À son retour en Allemagne, en 1975, un petit éditeur relève enfin le gant et un article du Spiegel le rend célèbre du jour au lendemain. Depuis, il accumule les prix et les reconnaissances institutionnelles.



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